L'atalante
Juliette, qui a épousé un marinier pour fuir l'ennui de son village, ne parvient pas à s'habituer à sa nouvelle vie à bord de leur péniche.
Jean Dasté, le pion de Zéro de conduite, l’Allemande Dita Parlo, que l’on retrouvera chez Renoir dans La Grande illusion), L’Atalante, tourné par un Vigo fiévreux lors de son dernier hiver glacial, part d’un scénario banal, mais il devient le plus singulier et le plus libre des films. Dans ce cinéma tactile, la variété des textures égale les audaces du montage, les mariés séparés font l’amour à distance, la partition de Maurice Jaubert, infusée de chanson populaire, ouvre le
quotidien sur le bizarre (avec Michel Simon en inoubliable marin tatoué), l’adultère, sur l’amour fou, et la romance, sur les rigueurs sociales des années 1930.
Charlotte Garson
Samedi 17 décembre : 16h00
Dimanche 18 décembre : 18h00
Elephant Man (VO)
Londres, 1884. Frederick Treeves, jeune et brillant chirurgien, croise la route de John Merrick, un homme difforme et complètement défiguré devenu phénomène de foire. Il est surnommé « Elephant Man » …
C'est un râle douloureux qui s'échappe d'une cagoule blanche, une silhouette enveloppée de noir se mouvant au rythme d'un boitillement. C'est un visage, difforme, une tête lourde de ses multiples protubérances, aux lèvres déformées, qui lui valurent le cruel surnom d'homme-éléphant. Il faut sept heures quotidiennes de maquillage pour que John Hurt puisse prendre les traits de John Merrick, Joseph de son vrai nom, qui vécut dans l'Angleterre victorienne du XIXe siècle.
Derrière ce masque, modelé sur le plâtre du véritable Merrick, l'immense acteur britannique véhicule toute l'humanité de celui qu'on regardait comme un monstre, et que David Lynch sublime dans ce mélodrame poignant qu'est Elephant Man..
Samedi 7 janvier : 16h00
Dimanche 8 janvier : 18h00